H2G2, le guide du voyageur galactique
Un film de Garth Jennings
D’après l’œuvre de Douglas Adams
Avec Mos Def, Martin Freeman, Zooey Deschanel, John Malkovich, Sam
Rockwell…
On peut le dire tout de suite, H2G2 n’est pas le film parodique que l’on pouvait espérer. Il s’apparente plus à un petit film de série B qu’à une belle production hollywoodienne désopilante…
Le film raconte l’histoire d’Arthur Dent, terrien sauvé de l’extermination de sa planète par son ami Ford Prefect, qui s’avère être un extra-terrestre. Miraculeusement sauvé de l’espace par un vaisseau abritant le président de la galaxie et une jeune femme (Tricia, qu’Arthur convoitait sur Terre), ils vont partir à la recherche de la vérité absolue aux confins de l’univers.
Le film enchaîne à un rythme élevé les péripéties des héros, qui semblent bien s’amuser.
Mais Martin Freeman manque d’envergure et Mos Def ne semble pas être au bon endroit ! Seuls surnagent Zooey Deschanel (très jolie héroïne du film), Sam Rockwell qui décidément est toujours très bon dans les rôles de personnages décalés et survoltés (voir pour mémoire Box of Moonlight, Confessions of a Dangerous Mind) et John Malkovich, caméo furtif mais toujours impeccable.
A noter aussi la « performance » du robot maniaco-dépressif, sans doute le plus mieux de tous !
La réalisation ne manque d’énergie et on rit par moments de ce qu’il arrive à Arthur et à ses amis. Garth Jennings fait preuve d’inventivité visuelle et d’originalité dans ses choix de cadrage. Les effets spéciaux sont réussis mais ne viennent pas combler le peu d’entrain que l’on prend à regarder le film, qui est plus une succession de saynètes qu’une œuvre avec une réelle continuité. Ce qui est bien dommage quant on voit le matériau dont avait à disposition le cinéaste.
La voix off permet de délivrer quelques messages plutôt drôles, mais vient aussi quelque peu casser le rythme qui avait du mal à prendre forme.
Bref, H2G2 se voit pour passer un moment agréable, rire un peu sans trop se fatiguer.
Une déception donc, pour un film qui s’annonçait pourtant très drôle et percutant.
Arnaud Meunier
22/08/2005